Béni sois-tu Seigneur Dieu
Pour l’immense beauté de ta création où tout est lié,
du brin d’herbe aux constellations.
Tu nous as confié notre mère la terre
Et nous ne cessons de la piller, de la polluer.
Des glaciers qui fondent aux espèces animales qui disparaissent,
nous mettons en péril sa survie même.
Pardon pour tant d’irresponsabilité.
Ne nous laisse pas baisser les bras devant l’immense tâche à accomplir.
Assiste-nous dans nos efforts
et encourage chacun à « faire le tout petit peu à sa portée ».
Bénis sois-tu Seigneur Dieu
Qui dès la Genèse nous interpelle : « Où est ton frère ? »
Notre fraternité fondamentale, Jésus nous l’a révélée
Et aujourd’hui tout est lié :
La clameur de la terre et celle des plus pauvres,
Victimes des désastres climatiques ou de nos guerres fratricides,
Migrants rejetés, populations affamées, minorités discriminées.
Pardon pour tant d’injustices.
Ne nous laisse pas baisser les bras devant les conversions à accomplir.
Donne-nous de bannir tout individualisme.
Redonne-nous l’émerveillement devant tout autre,
la volonté de travailler à la justice sociale
Et le goût de la relation qui seule donne sens à nos vies dans notre Maison commune.
Bénis sois-tu Seigneur Dieu
D’argile et de souffle tu nous as créés
Et nos sociétés laïques et matérielles oublient que tout est lié en nous, le corps et l’être,
Et qu’il ne sert à rien de courir à toujours plus de consommation,
à la réussite individuelle, au seul paraître,
si intérieurement nous nous asphyxions.
Ne nous laisse pas baisser les bras quand il faut aller à contre-courant,
Redonner de l’espace à l’invisible, à la sobriété, à l’espérance, à la prière
Qui font respirer plus large que notre petit égo,
Et nous ouvrent à la relation vivifiante avec toi et les autres.
Béni sois-tu Seigneur Dieu
Car tout est lié, et prendre soin de nous-mêmes,
c’est accepter notre radicale interdépendance
car nul ne vit pour soi-même.
Notre santé, nos forces, nos dons, nous les avons reçus
pour qu’ils portent fruit dans des relations harmonieuses de partage, de service, de gratuité.
Ne nous laisse pas baisser les bras face aux désordres d’aujourd’hui
qui provoquent désespérance, addictions multiples, quant à soi mortifère.
Convertis-nous à la tendresse avec laquelle tu enveloppes toutes tes créatures,
des fleurs des champs aux oiseaux du ciel,
et combien plus, chacun, chacune des plus fragiles des enfants des hommes, que ton Amour nous confie.